Plan de relance : 1,3 milliard pour l'économie sociale et solidaire
A la suite de la présentation du plan de relance par Jean Castex le 3 septembre 2020, la secrétaire d'État en charge de l’économie sociale, solidaire et responsable a annoncé que 1,3 milliard d'euros seront consacrés à ce secteur dans le plan de relance.
Selon Olivia Grégoire, le plan de relance confirme la nouvelle dimension de l’économie sociale et solidaire. Dans son communiqué du 4 sept. 2020, elle détaille les fonds dédiés à l’ESS.
Soutien à l’emploi
Une priorité : l’emploi, en particulier des jeunes avec une enveloppe de 600 millions d’euros dédiée à l’insertion professionnelle des jeunes.
Au-delà de ces dispositifs, les associations de lutte contre la pauvreté bénéficieront d’un plan de soutien de 100 millions d’euros. Les tiers-lieux en milieu rural, sous statut associatif, coopératif ou ESUS, seront renforcés à hauteur de 30 millions d’euros afin d’y développer l’inclusion numérique.
Des soutiens financiers seront également mobilisés (800 millions d’euros) en faveur de l’économie circulaire, l’emploi des personnes en situation de handicap, le tourisme durable et la transition agro-écologique.
Enfin, l’Etat et le groupe Caisse des Dépôts renforcent l’enveloppe consacrée au développement de l’économie sociale et solidaire (300 millions d’euros). L’accroissement de l’activité de Bpifrance au titre de la relance va bénéficier à l’ESS (au moins 100 millions d’euros).
ESS France prend acte
ESS France « prend acte » dans un communiqué du 4 septembre de l’ampleur sans précédent du plan de relance mais regrette que « la recherche d’une hypothétique relance par la compétitivité l’emporte sur une stratégie durable de réorientation fondée sur la transition écologique et solidaire ». Elle souhaite notamment que les démarches de responsabilisation des entreprises soient renforcées, par la prise en compte de l’impact social et le partage de la valeur. En revanche, elle se félicite que les entreprises de l’ESS puissent pleinement accéder aux dispositifs de soutiens sectoriels. « Il manque néanmoins un plan de soutien transversal » et des « outils ambitieux de soutien à la création et à l’innovation, de renforcement des fonds propres et de développement territorial ». Les engagements financiers, conclut le communiqué, « manquent de clarté quant à leur pérennité ».