Maïsadour
Les épisodes d’influenza aviaire, la crise sanitaire ainsi que les aléas climatiques ont fortement touché le groupe coopératif Maïsadour. Premier groupe de volailles du Sud-Ouest, celui-ci y a laissé quelques plumes.
« La coopérative a un rôle déterminant dans le maintien, l’animation et la dynamisation d’un tissu économique et social dans les territoires » Jean-Louis Zwick, directeur du pôle agricole de Maïsadour.
De la semence à l’assiette du consommateur
Depuis 85 ans, la coopérative Maïsadour est engagée aux côtés des agriculteurs du Sud-Ouest pour leur développement, celui de leur territoire et pour la promotion d’une production locale, éco-responsable et compétitive. Composée de 5 000 agriculteurs adhérents et 4810 salariés, la coopérative Maïsadour s’est transformée en un groupe coopératif agroalimentaire construit en filières complètes du champ à l’assiette des consommateurs. 4 pôles d’activités structurent le groupe : un pôle Agricole (céréales, agrofournitures, légumes, nutrition et productions animales), un pôle Gastronomie avec foie gras, saumon, truite… (Delpeyrat, Comtesse du Barry, Sarrade et Delmas), un pôle Volailles qui va de l’abattage, à la découpe et à la commercialisation (Fermiers du Sud-Ouest avec les marques St Sever, Marie Hot, …) et un pôle Semences (MAS Seeds).
« La mission première de la coopérative est de fournir à ses adhérents les conditions les plus favorables au développement de leur activité. Elle a un rôle déterminant dans le maintien, l’animation et la dynamisation d’un tissu économique et social dans les territoires » explique Jean-Louis Zwick, directeur du pôle agricole de Maïsadour. L’enjeu est d’allier production durable et performance économique des exploitations de leurs adhérents. Le groupe a ainsi lancé la démarche IDEAAL (Implication dans une démarche écoresponsable pour une agriculture d’avenir et locale) afin de favoriser des solutions agronomiques durables chez ses adhérents. À ce jour, 841 exploitations de la coopérative sont engagées dans cette démarche, soit 70 % de la surface de production de Maïsadour.
Sécuriser l’activité des adhérents
Les épisodes successifs d’influenza aviaire, les conséquences de la pandémie et les aléas climatiques ont fortement touché le groupe coopératif : 18 millions d’euros d’impact en 2020 sur les filières volailles et palmipèdes. Des répercussions très importantes sur l’ensemble de ces filières, de la production à la distribution. « Depuis 5 ans, la grippe aviaire fait partie du quotidien des éleveurs. Le rôle de la coopérative a été d’accompagner tous nos adhérents dans la réorganisation du travail, dans le soutien psychologique et les démarches administratives. C’est une crise extrêmement longue, qui a fortement impacté le moral des éleveurs. C’est une vraie « Histoire sans fin » précise Jean-Louis Zwick. « Il y a eu beaucoup de mal-être chez les éleveurs. Du jour au lendemain, certains ont perdu la totalité de leurs animaux. C’était très dur. Le besoin d’accompagnement était à la fois humain et financier. Ce fut crucial pour certains qui ont vécu un vrai traumatisme » témoigne Chantal Brethes, vice-présidente en charge de la filière palmipèdes chez Maïsadour.
Afin de faire face à ces crises sans précédent, le groupe a œuvré pour sécuriser l’activité de ses adhérents : nouvelles mesures sanitaires avec une e-formation sur la biosécurité, maîtrise de toute la chaîne de transport avec nettoyage des cages, camions, containers (via un partenariat avec une société de transport). « Pour aider les éleveurs, la coopérative a fait des avances de trésorerie ou accordé des délais de paiement exceptionnels. Nous avons mis en place une cellule de crise qui a regroupé les différentes filières afin de coordonner et trouver des solutions pérennes. Pour cet épisode, nous avons tiré les enseignements des premières crises dans les élevages et dans la relation avec nos clients. Pour pallier le manque de volailles et de canards gras, nous avons augmenté les productions de volailles dans le Périgord et les productions de canards chez nos collègues de la Coopérative de Val de Sèvre. Ces territoires n’étaient en effet pas touchés par l’influenza aviaire. Nous avons réussi à trouver des solutions alternatives pour livrer nos clients. On voit tout l’intérêt d’avoir plusieurs bassins de productions et on peut se réjouir de l’esprit de solidarité entre coopératives ! » argumente Jean-Louis Zwick. Dans ce contexte inédit, le groupe coopératif clôture son exercice 2020-2021 avec un chiffre d'affaires de 1,276 milliard d’euros.
Chiffres clés
CA 2020-2021 : 1,276 milliard d’euros dont 20 % à l’international. Ce CA se répartit entre 25 % pôle Gastronomie, 16 % pôle Volailles, 15 % pôle Semences et 44 % pôle Agricole
nombre d’emplois : 4810 salariés
nombre d’agriculteurs adhérents : 5000
209 sites industriels (silos, abattoirs, sites de fabrication d’aliment, usines semences…) installés dans les Landes, la Gironde, le Gers, les Pyrénées-Atlantiques et le Périgord
Implantations et filiales à l’international : Ukraine, Espagne, Allemagne, Maroc, Mexique, Côte d'Ivoire…
Plus de 100 points de vente : En Direct de Nos Producteurs, Delpeyrat, Comtesse du Barry…
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