Les coopératives de consommateurs partagent leurs pratiques
La Fédération nationale des coopératives de consommateurs (FNCC) a organisé le 27 octobre 2022 une rencontre coopérative dans les locaux de La Louve, supermarché coopératif et participatif du 18ème arrondissement de Paris.
Une quinzaine de coopérateurs, coopératrices, ou salarié.es ont répondu présents (ou en visio) à la rencontre organisée par la FNCC pour partager les sujets d’actualité et les problématiques propres aux coopératives de consommateurs : de la grande distribution coopérative avec Coop Atlantique (Saintes) et Coop Normandie Picardie (Grand-Quevilly) tous deux sous enseigne U (elle-même coopérative !) aux supermarchés coopératifs et participatifs avec Coop’in (Melun), Le Baudet (Poitiers), la Coop sur Mer (Toulon), la Chouette coop (Toulouse), Scopéli (Nantes), Coopalim (Strasbourg) et La Louve (Paris). Ou encore le projet de transformation de l’épicerie Graoucoop (Metz) en coopérative et l’expérimentation associative de Dionycoop (Saint-Denis).
L’animation du sociétariat au coeur
Ce type de supermarché est en vogue : +12,5% entre 2018 et 2020 (cf. Panorama des entreprises coopératives, 2022). On compte aujourd’hui près de 300 épiceries « coop » du même genre sous statut associatif, et une quarantaine en coopérative de consommateurs, selon le président de la FNCC, Loïc Pelletier.
Ils ont tous traversé la crise sanitaire et sont aujourd’hui confrontés à la crise de l’énergie et à l’augmentation des matières premières. Outre les problématiques partagés autour du commerce, des achats, du coût du loyer, du salariat, etc., ils ont également beaucoup échangé sur la question de l’animation du sociétariat et du volet « bénévole » du modèle des supermarchés coopératifs et participatifs (où les sociétaires s’engagent à participer au fonctionnement du magasin 3 heures par mois).
Faut-il atteindre une certaine taille, proposer une plus grande zone de chalandise pour attirer et fidéliser le client-coopérateur ? Comment remobiliser les coopérateurs et coopératrices après la période Covid ? Comment en attirer de nouveaux ? Quelle communication ? Faut-il un discours plus militant sur le modèle coopératif ? Quelle place pour les salariés qui sont parfois également les fondateurs de la coopérative ? Faut-il faire le choix d’être inclusif en proposant des produits conventionnels et bio moins chers ou de faire appel en priorité à des producteurs bio et locaux ?
Autant de questions qui rejoignent les problématiques de toutes les coopératives, quel que soit le modèle.
« On ne veut pas être un club mais plutôt une bibliothèque publique. », répond Tom Booth, co-fondateur de La Louve, qui a choisi de s’installer dans un quartier populaire de Paris. Et qui propose une large gamme de produits bios, artisanaux, locaux ainsi que ceux que l’on trouve dans les supermarchés classiques, dans un souci d’inclusivité.