Les acteurs de l’ESS adoptent une Déclaration Pour une République sociale et solidaire
Dotée de 7 articles, la Déclaration Pour une République sociale et solidaire : nos raisons d’agir adoptée en Congrès de l’ESS le 10 décembre 2021 sous l’égide d’ESS France a pour ambition de porter une parole commune des acteurs de l’ESS et construire le monde de demain.
Le Congrès de l'ESS, événement entièrement consacré à échanger, débattre, faire mouvement, s’est tenu le 10 décembre 2021 à Paris, au Collège des Bernardins.
Structuré en conférences autour de 8 grands « défis » qui animent l’ESS, le congrès a surtout été l’occasion de porter une parole publique forte pour définir la vision commune du monde des acteurs de l’ESS, à quelques semaines de l’élection présidentielle.
Un texte commun issu de contributions collectives
Aboutissement du projet de République de l’ESS, ce texte est écrit par le collectif d’animation de la République de l’ESS à partir des propositions des internautes et des contributions envoyées par les réseaux et structures de l’ESS.
Intitulé Pour une République sociale et solidaire : nos raisons d’agir, le texte a été voté dans les instances d’ESS France en novembre 2021, et proclamé solennellement au Congrès de l’ESS.
Cette démarche répond à plusieurs objectifs :
- Formaliser la vision du monde partagée par les entreprises et organisations de l’ESS,
- Susciter la fierté des femmes et des hommes qui s’impliquent dans l’ESS,
- Accroitre le nombre de structures se reconnaissant dans l’ESS,
- Réaffirmer nos spécificités et renforcer la capacité d’action collective de l’ESS,
- Améliorer la compréhension des pouvoirs publics de ce qu’est l’ESS,
- Développer les bonnes pratiques au sein de l’ESS, en accord avec les principes forts énoncés.
L’objectif de ces contributions était d’exprimer ce que sont les marqueurs de l’ESS, de ses entreprises, de ses salariés, de ses bénévoles et de ses dirigeants :
- Quelle est la vision du monde que nous souhaitons exprimer ?
- Quel héritage et projet républicain l’ESS porte-t-elle ?
- Comment transformer nos modes de production, de consommation ? Quel rôle de l’ESS dans la construction d’une société plus fraternelle ?
Ces contributions sont venues alimenter la rédaction d’une déclaration politique de l’ESS à destination de toutes et tous.
Retrouvez les 41 contributions collectives de la République de l’ESS produites par des penseurs, des partis politiques, et des grandes entreprises et organisations de l’ESS.
Temps fort du Congrès de l’ESS, Jérôme Saddier, président d’ESS France, a proclamé la déclaration d’engagement de l’ESS dans un beau discours très applaudi, gageant que l’ESS fasse partie d’un futur désirable, d’une économie plus humaine et vienne enrichir la démocratie.
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Election présidentielle
Animée par Usbek et Rica, le média de la prospective, la séquence sur l’élection présidentielle a permis d'assister à des prises de parole en vidéo des candidats et de questionner ce que l'ESS doit porter pour l'élection.
Thierry Keller, journaliste indépendant, s’est étonné que l’effervescence de l’ESS n’apparaisse pas dans le débat public, alors même que cette France est majoritaire !
Economie hybride, décloisonnement, industrialisation, transitions, actionnariat salarié, solidarisme… les réactions des invités à la table ronde (une philosophe, un enseignant, une docteure en géographie et géopolitique et une représentante syndicale) ont permis de prendre du recul face aux propositions des candidats qui pour la plupart n’ont pas compris ce qu’est l’ESS.
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Olivia Grégoire, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable, s’est adressée en vidéo aux participants et participantes du Congrès et leur a assuré de son soutien.
Enfin, Claude Alphandéry, grande figure de l’économie sociale et solidaire, haut-fonctionnaire, militant communiste et jeune résistant, a clôturé le congrès avec des paroles fortes sur le bien-vivre ensemble et les menaces de la financiarisation, la mondialisation. L’ESS peut être un outil majeur de rassemblement, selon C. Alphandéry qui invite à s’engager dans des actions de résistances et de progrès dans « les maquis d’aujourd’hui ».