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La parité a du mal à s’appliquer dans les coopératives d’entreprises et les secteurs beaucoup moins « féminisés » : 9% de femmes administratrices dans les coopératives agricoles, 4% dans les coopératives d’artisans ou de transport, 10% des femmes présidentes dans les coopératives de commerçants et 20% dans les coopératives maritimes.
Cependant, dans les secteurs qui comptent une majorité de salariées ou plus de 45% de femmes sociétaires, on observe un contraste important dans la représentation au sein de la direction ou de la présidence d’entreprises coopératives. C’est notamment le cas dans les coopératives d’usagers : 23% d’administratrices mais 8% de présidentes dans les coopératives Hlm et 45% de femmes au conseil d’administration des coopératives de consommateurs, mais seulement 20% à la présidence. Dans les Scop qui ont la particularité d’associer les salariés, et les Scic qui associent toutes les parties prenantes, on compte 28% de dirigeantes.
À l’instar des sociétés capitalistiques non cotées, la féminisation de la gouvernance des entreprises coopératives de moins de 250 salariés – non soumise au quota – est disparate selon les secteurs d’activités. Mais comme toutes les entreprises, les coopératives s’emparent de plus en plus du sujet de l’égalité entre les femmes et les hommes et multiplient les (bonnes) pratiques. Notre dossier se fait le relai de portraits et de pratiques qui pourront inspirer le secteur coopératif et l’économie sociale et solidaire : co-gérance, réseaux de mixité, équilibre entre vie professionnelle et personnelle, charte, parité inscrite dans les statuts, etc.
EXTRAIT du Panorama des entreprises coopératives, 2020 [lien]