La CG Scop célèbre ses 140 ans au CESE
La Confédération Générale des Scop et des Scic a célébré ses 140 ans au Conseil économique, social et environnemental avec plus de 400 participants.
Une success story
Pour ses 140 ans, la Confédération Générale des Scop et des Scic a convoqué l’Histoire, de la naissance de la Chambre consultative des associations ouvrières de production en 1884 à la défense de la citoyenneté économique, en passant par la création de l’ancêtre du Crédit Coopératif il y a 130 ans ou du statut des sociétés coopératives d’intérêt collectif en 2001.
Son président Jacques Landriot a rappelé la force économique des sociétés coopératives (Scop et Scic) et les objectifs 2026 : 4 500 coopératives (objectif 5 000), 88 000 salariés (objectif 100 000). Fatima Bellaredj, déléguée générale, a porté à la connaissance des participants les résultats du dernier Baromètre de l’entreprise de demain d’Opinion Way qui place la confiance dans ce modèle d’entreprise à 88% des salariés et 81% des dirigeants de l’économie dite conventionnelle. 88% d’entre eux estiment que les Scop devraient être davantage pris en compte par e gouvernement.
Pourquoi ce modèle est-il si méconnu ? C’est la question qui a traversé la soirée.
La ministre de l’Économie sociale et solidaire, de l’Intéressement et de la Participation, Marie-Agnès Poussier-Wisback a confirmé le soutien total du gouvernement au mouvement Scop et Scic. Elle a rappelé ce qu’elle avait dit lors du lancement de l’Année internationale des coopératives par Coop FR trois jours plus tôt, « Vous êtes représentant d’un modèle entrepreneurial à la fois ambitieux et résilient. ». Faisant référence aux dernières reprises d’entreprises en difficultés, Duralex® SCOP SA et Bergères de France, elle propose d’entamer un travail sur l’efficacité économique des reprises collectives d’entreprise, pour la sauvegarde de l’emploi et la préservation du tissu artisanal local.
La coopérative, "c’est évident" !
Plusieurs experts du pas de côté ont été invités à partager leurs réflexions :
« On ne peut pas être divers seul. », un explorateur
« Nous ne sommes pas fous de rêver à un modèle économique idéal », une sociologue
« Nous vivons une crise de l’imagination », un universitaire
« Ce n’est pas une idée farfelue la coopérative, c’est évident ! », le scénariste de la Fièvre, série dans laquelle un club de foot s’est transformé en Scic
Trois dirigeant.es de coopératives ont témoigné de leur expérience et des difficultés de financement : Béatrice Delpech, directrice générale d’Enercoop, Héloïse Bigot co-dirigeante de la Scop Le Travail et François Marciano, directeur général de Duralex® SCOP SA qui, avant, devait reverser plus de 8 millions par an à ses actionnaires et qui aujourd’hui a gagné en indépendance.
Dans un jeu de questions-réponses, Benoit Hamon a échangé avec deux jeunes coopératrices, Lou-Anna Rulquin (Sciences Po Bordeaux) et Sarah Wouters, directrice adjointe de l’Institut Tourmâline ;
« Il faut que la force dont nous sommes dépositaires ne serve pas à rien. » a-t-il conclu, admettant que la coopération a un problème avec les décideurs car son poids global est négligé.
Pour clôturer cette soirée Jérôme Saddier, président de Coop FR, a remis la flamme coopérative à Jacques Landriot, président de la CG Scop et Scic, hissée avec deux coopératrices. Elle sera exposée dans les locaux de la Confédération Générale des Scop et des Scic jusqu’au Congrès de La Coopération Agricole