Filière Bio : les coopératives agricoles résilientes grâce à leur modèle entrepreneurial
La Coopération Agricole publie sa première enquête sur l’avenir de la filière Bio dans les coopératives agricoles et appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures pour relancer et consolider une filière dont les investissements ne sont pas encore couverts.
Malgré un contexte préoccupant, l’enquête de La Coopération Agricole sur l’évolution du secteur Bio et la perception des coopératives agricoles en France sur le sujet démontre que la tendance n’est pas au défaitisme ni à la déconversion. Une résilience attribuée en grande marte au modèle coopératif.
Chiffres clés 2023
- 800 coopératives et unions sont certifiées Bio
- 40% des 2100 coopératives agricoles françaises (en hausse de 2 points par rapport à 2021)
- 2,3 Milliards d’euros de chiffre d’affaires des activités bio par les coopératives
- 30 000 agriculteurs bio adhérents (soit 1 agriculteur sur 2 engagés dans une coopérative)
Poids des coopératives dans les filières bio françaises :
71% de la collecte de céréales, de protéagineux et d’oléoprotéagineux - 100% de la luzerne déshydratée - 42% du lait de vache collecté - 15% du vin - 64% de la nutrition animale - 35% des fruits et légumes - 30% des bovins - 54% des ovins - 57% des porcins - 66% des volailles de chair - 40% des oeufs
Des débouchés de long terme grâce au modèle coopératif
Plus de la moitié des coopératives participantes à l’enquête affirment qu'aucune déconversion n'est envisagée par leurs adhérents, avec seulement 3,2% des agriculteurs sondés envisageant une telle démarche. Cette résilience est attribuée en grande partie au modèle coopératif, qui offre aux agriculteurs engagés des garanties, notamment par le biais de la contractualisation, assurant ainsi des débouchés à long terme sur de multiples marchés.
L'enquête révèle que les coopératives continuent de croire au potentiel du BIO et qu’elles œuvrent à la poursuite de la structuration de ses filières. Ainsi, 93% des coopératives cherchent à maintenir, optimiser ou à développer leurs activités dans le BIO, contre seulement 7% qui envisagent de réduire ou d’arrêter leur production.