Copeport

Coopérative maritime installée à Port-en-Bessin (Calvados) depuis 1949, Copeport est dédiée à l'activité maritime : Gestion de halles à marée (services d’écorage, de tris et manutention), d’avitaillement (achats-ventes de matériel de pêche, distribution de carburant), de fabrication de glace, de carénages (prestations de peinture), forge navale et de magasins de vente au grand public « Les comptoirs de la mer ». Elle est présente également sur les ports de Granville, Cherbourg et Grandcamp.

Résiliente face aux crises

Depuis deux ans, son activité a été fortement impactée, à la fois par la crise sanitaire et par la conséquence du retrait de l’Angleterre de l'Europe.
Face à la Covid-19, la coopérative a du s'adapter et ré-organiser son travail en liaison avec les besoins des pêcheurs. Très vite, l'entreprise a fait l'analyse de ses possibilités et imaginé des scénarios. « La question était de savoir combien on allait perdre d'argent » explique Christophe Van Roye, directeur de Copeport et maire de Port-en-Bessin Huppain. « Il fallait prévoir la gestion de nos activités en fonction des arrêts d’activités des entreprises de pêches. Les deux n'ont pas été affectés de la même façon. L'activité maritime s'est complètement arrêtée en mars. Pendant ce confinement, les aléas climatiques et les heures à récupérer ont permis de supporter le décalage d'activité de pêche qui a pu reprendre en juin avec différents protocoles sanitaires ». Sur le reste de l'année 2020, cette activité de pêche s'est avérée correcte. Les mécanismes de l’État ont été vitaux. « Le prêt garanti par l’État a été un amortisseur formidable et nous l'avons finalement utilisé sur l'un de nos investissements, la situation étant in fine moins détériorée qu’initialement prévue. » Lors du 2ème confinement, la filière n'a pas été touchée véritablement. C'est essentiellement l'activité grand public, les magasins Comptoirs de la mer qui ont été un peu gênés en raison des différentes fermetures administratives. « Notre région, les côtes normandes, a toutefois bénéficié de l'effet « Vacances en France » et notre modèle économique n'a pas été mis en danger, nous en avons subi les soubresauts comme bon nombre d’entreprises du territoire national» souligne le directeur.  

« Dans la tempête, on courbe l'échine et on repart après le coup de tabac »

Effectif depuis le 31 décembre 2021, le Brexit a des conséquences plus durables sur les activités de la coopérative. « Depuis le début, les anglais remettent en cause l'accord de pêche signé. Les pêcheurs anglais et français s'entendaient parfaitement bien depuis des années. Et Boris Johnson a tout remis en cause (quotas de pêche, nombre d'autorisations...) pour d’obscures raisons politiques, la pêche étant davantage un faire valoir. » La coopérative a dû faire preuve d’une grande résilience dans la gestion de ces deux crises. Son réseau s’est étoffé avec la mutualisation du poste de directeur avec la coopérative de Grandcamp-Maisy et Point Mer. Ce qui la dote d'un nouveau réseau en Normandie.

Transition écologique

Enfin, Copeport est très investie dans la problématique de la transition écologique. Elle participe au programme AMARREE (Accompagnement des marins pêcheurs pour la réalisation d’économies d’énergie). Elle contribue au déploiement d'économètres analytiques innovants sur les navires afin de réduire leur consommation de carburant. Quant au projet « Filière de recyclage des engins de pêche usagés en Normandie (FIRENOR), elle s'est engagée dans la mise en place d’une filière destinée à recycler les filets de pêche usagés dans les ports du Calvados. La coopérative s'est aussi engagée dans « Pechpropre », en liaison avec différentes collectivités et partenaires concernés, qui vise à travailler avec des produits biodégradables, et dans « Recypeche », qui entend optimiser les dispositifs de collecte et de traitement des engins de pêche usagés (EPU) en vue du montage d’une filière volontaire nationale. Des programmes tout à son honneur pour améliorer le milieu maritime dont elle fait commerce.

Chiffres clés

CA : 14 millions d'euros en 2019
62 emplois équivalents temps plein
Sur 4 ports : Port-en-Bessin-Huppain, Grandcamp-Maisy, Cherbourg et Granville

En savoir plus

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