Coop FR demande à Olivia Grégoire de veiller au « tiret coopératif »
Jean-Louis Bancel, président de Coop FR, a rencontré Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable, à la veille de la présentation du plan de relance. Occasion de lui présenter les spécificités des entreprises coopératives.
En cette rentrée, O. Grégoire reçoit les têtes de réseau qui font l’écosystème de l’ESS. Coop FR qui s’était manifesté dès sa nomination l’a rencontrée le 2 septembre.
Spécificités coopératives
Olivia Grégoire a présenté sa feuille de route et confirmé que le plan de relance publié le 3 septembre avait une vraie considération pour l’ESS, notamment dans les secteurs de la santé et la solidarité, l’économie circulaire, la vie associative, etc.
Jean-Louis Bancel lui a rappelé que l’ESS ne pouvait être réduite à la dimension purement « sociale et solidaire ». Les coopératives font pleinement partie du monde de l’ESS. Dans le cadre du plan de relance, il a invité la secrétaire d’Etat à veiller à ce que les mesures qui seront adoptées soient adaptées aux entreprises coopératives - le « tiret coopératif » de l’entreprise.
Sur la question de la RSE et de la responsabilisation du capitalisme, J.-L. Bancel a présenté le système de contrôle propre aux coopératives, la révision coopérative, qui vérifie l’adéquation entre la dénomination coopérative et la pratique.
Plan de relance européen
O. Grégoire a rappelé qu’un plan d’action ESS 2021 est en préparation au niveau européen. Sa priorité : avoir une ligne budgétaire dans le PLF. Concernant le plan de relance européen, les fonds seront gérés au niveau national. J. L. Bancel appelle à ce qu’une partie des fonds soit spécifiquement consacrée à l’ESS.
Coop FR et Cooperatives Europe sont à sa disposition pour contribuer, notamment en vue de la présidence française.
Une administration dédiée aux coopératives
Coop FR s’est réjoui du rattachement à Bercy, et d’une future clarification de la situation de l’administration ESS, en particulier pour les coopératives qui ont besoin d’avoir un interlocuteur sur leurs dossiers. Le Conseil supérieur de la coopération n’est en effet pas qu’un simple comité consultatif, il a aussi un rôle en matière de demandes de sortie du statut, agrément des réviseurs, etc.
J. L. Bancel a indiqué une préférence pour un rattachement à la Direction générale des Entreprises, dont il regrette le désintéressement vis-à-vis du secteur de la coopération, alors que leur expertise est nécessaire. O. Grégoire lui a indiqué que l’administration sera rattachée à la Direction générale du Trésor.
Enfin, O. Grégoire envisage de mener un travail de simplification des activités des acteurs de l’ESS (agrément EUS par exemple) à l’endroit de l’écosystème mais aussi vis-à-vis des acteurs. Par exemple, simplifier l’accès à l’ESS pour les acteurs qui souhaitent s’engager.
Coop FR, favorable au principe de simplification, a fait part de son interrogation sur la déconcentration des agréments de réviseurs coopératifs auprès des Préfets de région qui apparaît être une fausse simplification.