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CESE : ESS et coopératives, des acteurs locaux pour soutenir le Plan de relance dans les Outre-mer

14 février 2022

Dans le cadre de la saisine du Premier ministre, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté un avis le 9 février 2022 sur la déclinaison territoriale du Plan de relance dans les Outre-mer.

Parmi l’ensemble de préconisations pour sortir de la crise, il encourage l’Etat et les collectivités territoriales à soutenir des expérimentations portées par les acteurs locaux, notamment de l’économie sociale et solidaire. Il encourage également les entreprises à se structurer notamment sous forme de groupements d’entreprises, de création de coopératives, ou de groupements d’employeurs, pour faciliter leur accès à des marchés plus importants.

 

Plus d’une centaine d’acteurs de terrain ont été auditionnés. « Tous ont émis le vœu que nos collectivités deviennent des laboratoires de la résilience face aux grandes transitions, démographique, écologique, numérique, sociétale, ainsi que des territoires pionniers en matière de développement durable, de préservation de la biodiversité et de la nature, de déclinaison des dix-sept objectifs de développement durable (ODD) des Nations-Unies imaginant ainsi le destin commun des populations ultramarines dans une démarche holistique combinant éducation, économie, social, environnement, culture et société. » selon les co-rapporteurs Inès Bouchaut-Choisy et Christian Vernaudon du Groupe Outre-Mer, et Olivier Mugnier du Groupe de la Coopération, au nom de la Délégation aux Outre-Mer.

Associer l’économie sociale et solidaire

« L’ESS peut apporter des réponses pour contenir l’économie « grise » ou informelle. Elle sait aussi innover pour apporter des solutions au traitement de l’eau et des déchets, ou plus globalement développer l’économie circulaire dont elle est le principal acteur. Elle sait, en outre, faire jouer la solidarité et la mutualisation. »

Dans sa préconisation N°3, le CESE encourage l’Etat et les collectivités territoriales à soutenir des expérimentations portées par les acteurs locaux, notamment de l’économie sociale et solidaire, pour apporter des réponses à la hauteur des besoins essentiels des populations vulnérables ou d’un territoire.
« Les associations, et plus largement les structures de l’économie sociale et solidaire, aux côtés des mairies, ont démontré leur capacité à accompagner les populations, et notamment les plus démunies, au plus fort de la crise sanitaire. Sans elles, la situation sociale aurait été encore plus explosive avec des milliers de personnes sans ressources et dans l’incapacité même de se nourrir. Les structures de l’économie sociale et solidaire (ESS), comme les mairies, plus largement la société civile et les citoyens, n’ont pas été associées à la construction des plans territoriaux. »

Accompagner le regroupement d’entreprises

Le CESE rappelle également que le tissu économique des territoires est constitué majoritairement de très petites entreprises (TPE) et que la commande publique y est plus importante que dans l’Hexagone. Or, les TPE et PME sont, par nature, moins organisées pour l’accès aux marchés publics, la réponse aux appels à projet, ou la candidature aux mesures guichets.
Au-delà des différents aménagements pris pour tenir compte des différentes vagues, le CESE renouvelle sa préconisation d'accompagner la sortie des PGE des entreprises, de renforcer l’appui des chambres consulaires auprès des TPE pour les informer sur les mesures existantes et les guider dans les démarches à effectuer.
La taille des entreprises étant une faiblesse récurrente, le CESE encourage les entreprises à se structurer notamment sous forme de groupements d’entreprises, de création de coopératives, ou de groupements d’employeurs, pour faciliter leur accès à des marchés plus importants.

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