table ronde Année internationale des coops

Année internationale des coopératives 2025 au Salon International de l’Agriculture

27 février 2025

La Coopération Agricole a organisé le 25 février sur son stand du Salon International de l’Agriculture un plateau média consacré à l’Année internationale des coopératives 2025, avec les représentants du mouvement coopératif et des pouvoirs publics.

Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole, a introduit cette table-ronde en rappelant la fierté mais aussi la reconquête des coopératives en cette Année internationale décrétée par l’ONU. 

Les coopératives et l’ESS, leviers des ODD

La résolution de l’ONU qui décrète 2025 Année internationale des coopératives, rappelle Maxime Baduel, délégué ministériel chargé de l’ESS, résonne au niveau international avec la résolution « Promouvoir l’économie sociale et solidaire pour un développement durable », adoptée par les Nations unies le 18 avril 2023 et le document de position du groupe de travail inter-agences des Nations Unies sur l’Économie sociale et solidaire (UNTFSSE) de novembre 2022. Les coopératives et les entreprises de l’ESS ont des atouts pour atteindre les objectifs de développement durable.

Un poids important en France et au niveau mondial

“Au moins 12% de l’humanité est concernée par les coopératives! On compte un milliard de membres et 3 millions d’entreprises coopératives à l’échelle mondiale”, rappelle Emmanuel-Georges Michelin, directeur adjoint des affaires publiques à BPCE et membre du Bureau de Coop FR. En France, elles sont présentes dans tous les secteurs et génèrent 381 milliards de chiffre d’affaires. Elles représentent 60% de la banque de dépôt, 40% du chiffre d'affaires de l’agro-alimentaire, 30% du commerce de détail. L’ensemble des entreprises coopératives, quel que soit le type de coopérative, le secteur d’activité, est représenté au sein de Coop FR : coopératives agricoles, de commerçants, d’artisans, de consommateurs, Scop…

Gérard Leseul, député PS, co-président du groupe d’études ESS à l’Assemblée Nationale, confirme l’importance du modèle de démocratie économique des coopératives qui diffère du modèle dominant de société de capitaux, fort de sa loi-cadre de 1947 portant statut de la coopération. Le Parlement devrait se saisir du bilan de la loi sur l’ESS de 2014 réalisé par le Conseil supérieur de l’ESS, pour apporter des améliorations. 

Les coopératives, un modèle d’avenir

Maxime Baduel insiste sur les récentes reprises d’entreprises en Scop, Duralex et Bergères de France, mais aussi les cas de relocalisation en coopérative, à travers le modèle des Sociétés coopératives d’intérêt collectif qui associe l’ensemble des partenaires au niveau local. Ces réussites démontrent la nécessité d’accompagner de promouvoir le modèle coopératif.
Oui, les coopératives sont un modèle d’avenir, répond Emmanuel-Georges Michelin. “Les coopératives sont des formidables accélérateurs sociétaux.” “Des entreprises résilientes”, ajoute Dominique Chargé. Les coopératives agricoles ont traversé la crise du Covid, de la guerre en Ukraine. Il s’agit d’un modèle non délocalisable qui s’intéresse aux dégâts collatéraux sur les territoires quand les acteurs non coopératifs, eux, délocalisent.
Gérard Leseul compare les coopératives à des usufruitiers qui transmettent leur entreprise à leurs enfants, avec une responsabilité morale. 

“Les coopératives construisent un monde meilleur” parce qu’elles s’inscrivent dans le temps long. Il ne s’agit pas du seul profit d’un individu, il s’agit d’un outil collectif transmis aux nouvelles générations, conclut D. Chargé.